Retrouvez dans ce billet la version écrite de trois podcasts réalisés par Frédéric Demarquet avec Radio Coquelicot
Les normes et les théories
La vie, les relations humaines, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, nous tendent parfois des pièges qu’il n’est pas simple d’éviter. Bien souvent nous trouvons des moyens de nous adapter mais d’autres fois, c’est plus compliqué et on se sent alors dans une impasse, quoi qu’on fasse, ça ne marche pas. Si ceci vous arrive parfois, du problème à la solution pourrait vous ouvrir de nouvelles perspectives.
Aujourd’hui, je voulais vous parler des normes et des théories qui parfois peuvent nous conduire à des comportements inappropriés pour nous et qui ne nous conviennent pas. Ce que je nomme ici théorie correspond à des idées qui sont perpétrées et qui ne s’appuient sur aucune réalité objective. Par exemple, il faudrait absolument avoir son bac pour réussir dans la vie, ou encore il faut faire de très longues journées pour être reconnus dans son travail. Certes, certaines personnes qui ont fait des études après le bac ou d’autres qui font de très longues journées réussissent bien et en même temps, certaines personnes qui n’ont pas le bac ou font des journées plus courtes réussissent aussi. De la théorie, on bascule vite vers la norme et il conviendrait donc, pour être, entre guillemet normal, d’adhérer aux dites théorie.
Tous les groupes sociaux : couples, familles, entreprises, cercles amicaux, associatifs ou autres… fabriquent et défendent leurs propres théories et les normes qui les accompagnent. Et ce n’est pas un problème en soi mais ça peut devenir un problème pour soi si l’on ne rentre pas dans la norme des groupes que l’on fréquente. Nombre de mes clients viennent me consulter pour diverses raisons et il n’est pas rare qu’ils s’aperçoivent rapidement qu’ils sont malgré eux piégés dans des normes qui participent à construire les problèmes qui les occupent. Je pense à cette jeune femme sensible qui jouait les dures pour se faire une place dans son entreprise. C’est ce qu’on lui avait appris dans sa famille, dans son milieu social. Pour réussir, il faut être dur ! Elle devenait ainsi une caricature de ce qu’elle n’était pas et perdait son estime d’elle-même, ce qui la mettait en échec. Elle put progressivement apprendre que la sensibilité pouvait être une vraie force, l’utiliser à bon escient, se réconcilier avec elle-même et se faire une place grâce, entre autres, à sa sensibilité. Je pense également à cet homme qui menait une vie très sage et sécurisée. Il était agent comptable dans une entreprise publique. Dans sa famille, depuis quelques générations, tout le monde travaillait dans la fonction publique. C’est comme ça que les choses se passaient. Mais il s’ennuyait beaucoup ce monsieur. Au point qu’il devenait dépressif. Lorsque je lui demandais s’il avait des rêves, il m’avoua presque honteusement qu’il aurait aimé devenir skipper. Il avait du reste fait de la voile lorsqu’il était jeune puis avait abandonné. On ne gagne pas sa vie avec ça et ce n’est pas à cinquante-deux ans qu’il pouvait revenir en arrière… pensait-il alors. Ses deux enfants gagnaient leur vie, il était divorcé et célibataire. Après quelques séances, il décida d’entamer une formation. Trois ans plus tard, il demanda une disponibilité à son employeur et partit skipper les voiliers d’autres personnes sur toutes les mers du monde. Il en fit son nouveau métier. Aux dernières nouvelles, il était au large des côtes péruviennes et sur la photo qu’il m’a envoyée, il semble plutôt heureux et fier de lui… Il en a fini avec la norme familiale et social et il a créé sa propre histoire. Ceci fait lien avec la première émission que je vous ai proposée sur le sujet de l’assumance : j’assume de ne pas m’inscrire dans la norme que l’on me propose.
Lorsqu’une norme vous contraint malgré vous à suivre un chemin qui n’est pas le votre, à soutenir des idées qui ne vous appartiennent pas. Quand vous vous apercevez que tout ceci vous rend malheureux, vous fait passer à côté de la vie que vous désirez profondément, vous empêche d’être vous-même, alors, vous pourriez tenter de débusquer les normes et les théories auxquelles vous avez adhérées. Car en effet, lorsque ceci nous arrive, nous nous sommes bien engagés dans cette voix qui n’est pas la nôtre. C’est un choix que nous avons fait, parfois très peu consciemment car notre engagement a été influencé par d’autres personnes elles-mêmes influencés par d’autres. Il ne s’agit pas de s’en vouloir ni d’en vouloir aux autres mais juste de se dire : qu’est-ce que je veux réellement à partir de maintenant ? Quels vont être mes nouveaux choix ? Qu’est-ce que je laisse derrière moi car ça ne m’appartient pas et ne me convient plus ? Quel est l’histoire de ma vie que j’ai envie d’écrire à partir d’aujourd’hui ? Ce n’est pas un chemin facile. S’affranchir des normes, quitter les loyautés familiales, amicales ou sociales est une voie qui peut avoir des conséquences. Et vous avez bien le choix. Bien sûr, tout n’est pas toujours accessible mais vous pouvez vous rapprocher de vous-même, de vos aspirations profondes, de votre personnalité, de vos talents, de vos idées et ainsi fabriquer votre propre norme, celle qui vous convient, qui vous rend plus satisfait, plus heureux. Ceci ne conviendra pas toujours à vos proches, à vos collègues, mais n’est-ce pas à ces personnes de régler le problème qu’elles peuvent ressentir à vous voir faire vos propres choix ? Devez-vous continuer à vous sur-adapter aux attentes des autres et à leur adhésion à des normes dans lesquelles ils tendent à vous enfermer également ? Sans tomber dans l’utopie, ce sont des choix possibles que vous pouvez faire.
Mais attention, je ne dis qu’il faut le faire à tout prix. Peut-être parfois est-il mieux de ne rien changer pour éviter des dommages collatéraux difficiles ? Les changements ne sont jamais sans conséquence. Êtes-vous bien prêts à les assumer ? Y-a-t-il des compromis possibles et acceptables pour vous et les autres ? Ne vous lancez pas sans avoir bien pesé le pour et le contre…
En résumé, lorsque vous ressentez certaines difficultés dans votre vie, parmi d’autres options possibles, demandez-vous si certaines théories ou normes participent à votre problème. Et si vous en débusquez, demandez-vous si vous êtes prêts à les faire évoluer pour devenir le théoricien de vos propres normes. Si c’est le cas, envisagez les dommages possibles aux changements que vous souhaitez mettre en œuvre. Sont-ils acceptables et gérables ? Dans l’affirmative, vous êtes peut-être prêt à faire d’autres choix et à écrire de nouvelles pages de votre vie. Des pages plus personnelles, davantage choisies. Et si c’est trop difficile de le faire seul, vous pouvez bien sûr aussi vous faire aider.
Je m’appelle Frédéric Demarquet, je suis praticien en thérapie brève, préparateur mental, coach et je vous invite à tenter de nouvelles expériences et à suivre des pistes alternatives pour améliorer votre quotidien. Au fil des prochains épisodes, je partagerai avec vous de nouvelles clés et des méthodes qui pourront vous aider à mieux gérer certaines situations personnelles, professionnelles, relationnelles et émotionnelles et passer plus efficacement du problème à la solution.
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Les histoires alternatives
La vie, les relations humaines, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, nous tendent parfois des pièges qu’il n’est pas simple d’éviter. Bien souvent nous trouvons des moyens de nous adapter mais d’autres fois, c’est plus compliqué et on se sent alors dans une impasse, quoi qu’on fasse, ça ne marche pas. Si ceci vous arrive parfois, du problème à la solution pourrait vous ouvrir de nouvelles perspectives.
Aujourd’hui, je voulais vous parler des histoires alternatives et de la puissance qu’elles peuvent prendre pour nous aider à aller mieux ou encore à résoudre un problème. Au fil de notre vie, nous tendons à écrire notre propre histoire d’une manière singulière, qui nous appartient. C’est notre histoire de vie et nous nous racontons cette histoire selon un certain angle que nous avons plus ou moins consciemment choisi.
Prenons l’exemple de Sophie, une jeune femme que j’ai accompagnée et qui évoquait la place particulière qu’elle avait eue dans sa famille. Très tôt, elle dû arbitrer des conflits forts entre ses parents pour protéger sa petite sœur qui était prise au milieu de ces violentes disputes. Et ses parents lui reprochaient de se mêler de ce qui ne la regardait pas. Pourtant, elle a continué pour sa sœur qui, plus grande, lui a reproché de se comporter comme une mère avec elle. Toute sa famille s’est retournée contre elle. Aujourd’hui, elle manque de confiance lorsqu’elle doit prendre la parole dans des réunions ou encore à l’occasion de dîner entre amis. Elle explique cela en invoquant son histoire familiale. Et elle pense qu’elle doit réparer cette histoire avec sa famille pour gagner confiance en elle. En même temps, elle observe qu’ils ne veulent pas eux-mêmes changer car les choses se répètent toujours de la même façon. Mais n’est-elle pas plutôt enfermée dans l’histoire qu’elle se raconte d’elle-même et de sa famille ? Pas qu’elle ait tort, mais il existe sûrement d’autres versions de cette histoire qui pourraient aujourd’hui être plus aidantes pour elle.
Je vous livre une histoire alternative que je lui ai proposée : lorsque vous me racontez votre histoire, je vois à quel point vous avez fait preuve de maturité dès votre enfance. Quelle force il vous a fallu pour faire face ainsi à vos parents et protéger votre sœur. Et cela a duré pendant de nombreuses années. Vous savez, la confiance en soi, ça s’entraîne un peu comme un muscle. Et puis un jour, on s’aperçoit qu’elle est suffisamment entraînée pour nous permettre de réaliser ce que l’on souhaite. Et je crois que vous vous êtes entraînée pendant toute votre enfance. Beaucoup entraînée. En même temps, vous attendez de vos parents et de votre sœur qu’ils changent, ce que vous avez toujours voulu. Et comme ils ne changent pas, vous le voyez comme un échec personnel, ce qui vous empêche de voir à quel point votre confiance est musclée. Je crois que ce n’est pas qu’ils ne veulent pas changer, mais ils ne peuvent pas. Vous avez des compétences qu’ils n’ont pas. Ce n’est pas de la mauvaise volonté de leur part, mais une forme d’incompétence relationnelle. Vous, vous avez très fortement cette compétence et votre confiance est très musclée, bien que vous ne le sachiez pas encore. Aussi, je me demande comment vous allez faire pour utiliser tout cela à votre profit et non plus au profit de personnes qui ne le souhaitent pas ou qui ne le peuvent pas. Je vous propose qu’on y réfléchisse ensemble.
Sophie n’avait jamais vu les choses comme ça et cette histoire alternative lui permit de contacter toute la confiance qu’elle avait déjà accumulée et de s’en servir à bon escient pour elle. Elle ne chercha plus à s’immiscer dans le couple parental ou dans la vie de sa sœur. Elle n’attendait plus d’eux quelque-chose qu’il ne savaient lui donner. Et curieusement, c’est à ce moment que les relations avec sa famille se sont améliorées alors qu’elle se recentrait sur ses propres projets.
Parfois une histoire alternative peut se construire à partir d’une simple question. Je pense à ce quarantenaire que j’ai accompagné et qui avait beaucoup souffert du bégaiement durant son enfance et son adolescence. On se moquait beaucoup de lui. Il ne bégayait plus depuis de nombreuses années, sauf dans des situations où il ressentait une forte émotion. Il souhaitait éradiquer définitivement le bégaiement. Il était commercial autodidacte et avait connu une forte réussite professionnelle en développant ses propres techniques de vente. Il souhaitait enseigner ces techniques à de jeunes commerciaux et avait peur que le trac et le stress, à l’occasion des premières formations, déclenchent le bégaiement. Je lui demandais alors pourquoi il avait développé toutes ces techniques et il me répondit : il fallait bien que je sois meilleur que les autres pour pallier mon handicap, c’est donc à cause du bégaiement. Je lui dis alors simplement : à cause ? Il y eu un grand silence, il eut des larmes et il me dit : non, c’est grâce à lui. Il venait de trouver son histoire alternative : le reliquat de bégaiement qu’il pouvait encore ressentir n’était plus un ennemi à abattre, mais un allié qui avait grandement participé à faire de lui le commercial qu’il était devenu. Il décida alors, au lancement de ses formations, de laisser le trac venir, accompagné du bégaiement et de dire à ses stagiaires : vous entendez de bégaiement ? C’est grâce à lui que je suis aujourd’hui devant vous et je vais vous expliquer pourquoi. Au bout de quelques minutes, le trac diminua ainsi que le bégaiement et ses stagiaires étaient captivés par ce qui venait de se passer. Il m’avoua plus tard qu’avec l’habitude il n’avait plus le trac. Par conséquent le bégaiement n’était plus au rendez-vous et il le regrettait un peu.
En résumé, l’histoire alternative est une version plus intéressante de notre histoire personnelle qui participe à libérer nos potentiels, notre bien-être et nos relations à nous-mêmes et aux autres. Elle peut concerner le regard qu’on porte sur certains évènements de notre vie, sur nous, sur des personnes plus ou moins proches et sur bien d’autres choses encore. Et vous, comment allez-vous inventer vos histoires alternatives ? quelles formes vont-elles prendre ? Quelles histoires vous semble-t-il nécessaire de faire évoluer ? Et si vous en trouvez une, demandez-vous s’il y a d’autres manières de voir les choses, si d’autres options sont possibles. Parlez-en avec des personnes de confiance. Il y a toujours de nombreuses versions à une histoire puisqu’une grande partie de celles-ci est subjective. Trouvez la bonne version pour vous, celle qui peut vous aider à changer, à sortir des problèmes et à trouver des solutions. Et si c’est trop difficile de le faire seul, vous pouvez aussi vous faire aider.
Je m’appelle Frédéric Demarquet, je suis praticien en thérapie brève, préparateur mental, coach et je vous invite à tenter de nouvelles expériences et à suivre des pistes innovantes pour améliorer votre quotidien. Au fil des prochains épisodes, je partagerai avec vous de nouvelles clés et des méthodes qui pourront vous aider à mieux gérer certaines situations personnelles, professionnelles, relationnelles et émotionnelles et passer plus efficacement du problème à la solution.
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La puissance des implicites
La vie, les relations humaines, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, nous tendent parfois des pièges qu’il n’est pas simple d’éviter. Bien souvent nous trouvons des moyens de nous adapter mais d’autres fois, c’est plus compliqué et on se sent alors dans une impasse, quoi qu’on fasse, ça ne marche pas. Si ceci vous arrive parfois, du problème à la solution pourrait vous ouvrir de nouvelles perspectives.
Aujourd’hui, je voulais vous parler des implicites et de la puissance qu’ils peuvent avoir sur nos relations interpersonnelles. Un implicite est une information qui est véhiculée par le moyen d’une autre information. On rencontre un premier type d’implicite qui vise à mettre les autres en mouvement. Par exemple, si une personne qui se trouve dans un bureau avec d’autres personnes dit « il fait chaud », peut-être demande-t-elle implicitement que l’on ouvre la fenêtre. Si une femme dit à son conjoint en rentrant du travail « je suis fatiguée », peut-être lui demande-t-elle de préparer le dîner. La difficulté avec ce type de message caché, c’est que les autres ne l’entendent pas toujours, involontairement ou volontairement et que cela peut aboutir à des incompréhensions, peut engendrer des émotions et des conflits. Peut-être vaut-il mieux alors faire des demandes plus directes ?
Les choses peuvent se corser lorsque les implicites deviennent interprétables. Imaginez une femme qui demande à son mari s’il l’aime. Celui-ci lui répond sur un ton agacé « mais oui je t’aime ». Peut-être lui suggère-t-il alors de ne pas le lui demander aussi souvent. Cependant, sa femme peut aussi entendre qu’il ne l’aime pas. Aussi, pour tenter de ses rassurer, va-t-elle le lui demander encore plus souvent. Et ceci pourrait avoir des conséquences importantes sur leur vie de couple.
Il existe d’autres types d’implicites qui qualifient les personnes, les accusent ou les rendent responsables. Par exemple, un père fait des reproches à son fils au sujet de ses résultats scolaires. Celui-ci se met à sangloter et son père lui ordonne de ne pas pleurer. Le fils va entendre qu’il est trop sensible, qu’il n’a pas un comportement adapté. Ceci peut avoir des conséquences sur ses évolutions, son estime de lui. Un manager peut dire à son collaborateur « ne soyez pas aussi introverti ! ». Et le collaborateur peut entendre qu’une composante majeure de sa personnalité ne convient pas au poste qu’il occupe. Il risque alors de perdre confiance en lui et de commettre des erreurs.
La difficulté avec les implicites, c’est que la personne qui les reçoit sera presque toujours perdante. Soit, elle ne dit rien et va ruminer seule dans son coin, soit elle en parle et prend le risque d’être qualifiée de paranoïaque. En effet, comme rien n’est dit de manière directe, comment le dénoncer sans faire face à un déni ?
Imaginez cette scène au bureau entre un manager et son collaborateur : « Cédric, je trouve que vous avez fait du bon travail chez notre client. Il serait souhaitable que vous fassiez la même chose avec chaque client », « Vous voulez dire que d’habitude, je ne fais pas du bon travail ? », « Je n’ai jamais dit ça Cédric, arrêtez de tout interpréter ! ». On voit dans cet exemple comment Cédric, sous couvert d’un compliment, se voit faire un reproche tout en étant qualifié de parano. Quoi qu’il fasse après un tel échange, il aura tort.
Imaginez maintenant une altercation dans la rue. L’un des protagoniste traite l’autre de parisien. Vous comprendrez qu’il ne signifie pas simplement que cet homme habite Paris mais lui fait une liste complète de reproches implicites habituellement imputés aux parisiens. La dispute risque alors de monter d’un cran.
Un simple regard, une attitude peuvent à eux seuls véhiculer de nombreux implicites. Que penser d’un homme qui tend la main à un autre qui ne la lui tend pas en retour ? Ou encore de cette femme qui regarde son ami de la tête au pied avec un air atterré ?
Je ne dis pas qu’il faut éradiquer les implicites. Ce serait du reste impossible. Cependant, pour éviter de compliquer les interactions avec son entourage, il peut s’avérer intéressant de gagner en conscience encernant les messages qu’on véhicule. Les grandes questions sont « qu’est-ce que je dis réellement lorsque je dis ça de cette manière ? », ou encore « Qu’est-ce que je dis lorsque je fais çà ? ». Ensuite, il convient de se demander si c’est vraiment ce que l’on souhaite dire. Dans l’affirmative, comment peut-on le dire de manière explicite ? Bien sûr, si vous souhaitez déclencher un conflit ou encore saper vos relations avec votre entourage, alors continuez d’utiliser de forts implicites. Mais si vous souhaitez entretenir des relations plus harmonieuses, apaiser des conflits ou encore obtenir ce que vous souhaitez, optez plutôt pour une communication plus directe, plus assumée.
En résumé, les implicites sont de véritables pièges relationnels qui sont beaucoup plus puissants que les explicites. Nous réagissons prioritairement aux implicites. Les utiliser fréquemment fait prendre le risque d’entrer dans des interactions dysfonctionnelles, sources de conflits, de mal-être et de stress. Il existe toujours d’autres chemins pour dire ce que l’on souhaite. Parfois, on utilise les implicites car on n’ose pas dire les choses de manière frontale. On cherche à protéger l’autre, à se protéger soi-même ou à protéger la relation. Mais in fine, on obtient presque toujours l’effet inverse. Aussi, est-il bien souvent intéressant de trouver d’autres options plus efficaces et qui préserveront durablement la relation, la confiance mutuelle et l’estime de soi. Et si c’est parfois trop compliqué de le faire seul, n’hésitez pas à vous faire accompagner.
Je m’appelle Frédéric Demarquet, je suis praticien en thérapie brève, préparateur mental, coach et je vous invite à tenter de nouvelles expériences et à suivre des pistes alternatives pour améliorer votre quotidien. Au fil des prochains épisodes, je partagerai avec vous de nouvelles clés et des méthodes qui pourront vous aider à mieux gérer certaines situations personnelles, professionnelles, relationnelles et émotionnelles et passer plus efficacement du problème à la solution.